Mes parents m'ont donné le nom de Del Fabro et c'est assez drôle parce que j'ai le même que le leur. Pour me différencier, ils m'ont aussi appelé Cora. Je suis né(e) il y a vingt-quatre ans à Florence. Aujourd'hui, je vis à Florence. A chaque fois que je remplis des papiers pour l'administration, on me demande mon état civil. J'imagine que je n'ai plus qu'à le donner une nouvelle fois; donc je suis célibataire et on s'en fiche peut-être mais j'ai une préférence pour les hommes, aussi bien que les femmes. Voilà, vous en savez suffisamment sur moi maintenant. Peace and love mes frères.

« Alors ma chérie, qu'est-ce-que tu veux pour ton anniversaire ? Un sac chanel ou une montre Dior ? » Elle, c'est ma mère. Toujours en robe, toujours bien maquillée, toujours élégante, toujours pleine d'accessoires. Elle est juste parfaite. Elle est un peu le prototype de la femme belle et riche, mais je ne vois pas où est le mal. En plus, elle est très gentille avec moi et je passe beaucoup de temps avec elle. C'est l'une des rares qui me comprend vraiment. Quand à mon père, je l'adore aussi. J'aime bien jouer au football avec lui, et il m'apprend beaucoup de choses comme le bricolage. J'ai eu beaucoup de chances, car j'ai toujours vécu dans le luxe. Mes parents ont beaucoup travaillé pour ça. Je tiens beaucoup à eux. Le seul hic, c'est mon frère. « Cora, tu n'as pas vu ma calculatrice ? » « Non. » « MENTEUSE ! Elle est dans ta culotte, je le vois d'ici ! MAMAN !! » « Tais-toi sale monstre ! Arrête de crier ! » Bon c'est vrai, je l'avoue, j'adore le taquiner et l'embêter. A part lui, il n'y a personne avec qui je peux m'amuser. Alors je lui fais des mauvaises blagues, et je sais bien que pour lui, je suis une méchante sorcière, mais pour moi, c'est un moyen de me sortir de cette solitude permanente. Oui, je suis toujours toute seule à l'école. Je n'ai pas d'amis. Tout le monde me juge, parce que je suis riche, et ils se font des aprioris qui sont généralement faux. Ils pensent que je suis méchante, alors que je fais tout pour être gentille avec eux. De toute façon, je suis mieux toute seule. Je ne vois pas pourquoi je me donnerais la peine d'aller les voir alors qu'ils croient tout connaitre de moi. C'est pour cette raison, que, jusqu'au lycée, j'ai toujours été toute seule. On me détestait, sans trop que je sache pourquoi. En fait, je crois qu'ils étaient jaloux, parce que j'étais belle, intelligente et riche. Une fille parfaite est toujours exaspérante. Oui j'avoue, je suis prétentieuse.

Au fur et à mesure que le temps passait, je me rendis compte que j'avais un caractère pas très agréable. Les rumeurs disaient que j'étais une pourrie gâtée garce, manipulatrice et hautaine. Je ne voulais pas l'avouer, mais il s'avérait que c'était vrai. Je n'aimais pas qu'on me contredise, et j'insultais assez rapidemment. Et de plus, il était vrai que je me croyais supérieure aux autres, parce que je l'étais, enfin bon. Quoi qu'il en soit, pendant un bout de temps, j'ai essayé d'être gentille. J'ai bien dit "essayer". Parce qu'au début, ça n'a pas été très facile. On m'a rejeté, comme à l'école primaire. Puis j'ai réussi à avoir une amie. Pour vous, ce n'est peut-être rien, mais pour moi, cela représentait beaucoup. J'étais très contente, et on ne se lâchait plus. Ensemble, on formait un super duo, que tout le monde enviait. Elle était aussi belle et riche que moi, aussi garce et peste que moi. J'ai arrêté donc de faire le gentil nounours, pour redevenir moi-même. Elle me comprenait parfaitement, et on faisait les 500 coups ensemble. Une amitié lycéenne en fait. Et puis j'ai grandi. J'ai découvert la cigarette, la fête et l'alcool. J'avoue que j'adorais ça. Je sortais avec plusieurs garçons en une année, ce qui n'a pas amélioré ma réputation. Mais à vrai dire, je m'en fichais. Je ne me souciais plus de ce que pensait les autres de moi, car c'était toujours négatif. J'étais beaucoup plus heureuse en les oubliant. Tout se passait bien finalement, mais cela ne dura pas bien longtemps. Moi et mon incroyable chance. « Purée Cora t'es qu'une sal*pe ! » Vous vous demandez sûrement bien pourquoi je me faisais traiter ainsi. Et bien c'est tout simple: j'ai couché avec le mec qu'elle aimait. La pire erreur de ma vie, je crois bien. J'ai tout gâché. D'un seul coup, j'avais tout perdu: ma meilleure amie, mon espoir, et ma joie de vivre. Et il n'y avait qu'une personne à blâmer: moi.

Je suis donc partie, pour quelques temps, à Paris. D'une, je voulais oublier tout ce qui s'était passé à Florence, et puis plus personne ne voulait de moi. De deux, j'avais envie de m'essayer dans le monde du spectacle. C'était quelque chose qui me plaisait énormément. J'adorais me trémousser, me montrer devant des milliers de personnes. Oui, j'adorais le fait d'être mise en avant. Je n'ai jamais été faite pour être derrière le décor. Mes parents pensaient que j'avais la capacité pour faire ça, alors ils m'ont envoyé pendant cinq ans là-bas. Les cinq plus belles années de ma vie. J'étudiais dans une école prestigieuse de Paris. A côté de ça, je travaillais dans un cabaret, et c'était vraiment génial. J'ai du apprendre la plus belle langue du monde selon moi: le français. Au début, c'était assez difficile, je l'avoue. Mais après, je m'y suis habituée, et je parlais souvent aux gens, donc je m'améliorais. Je me suis fait quelques amies françaises, car je m'efforçais d'être sympathique. Elles étaient aussi très gentilles, et encore aujourd'hui, nous nous parlons. Je séjournais dans un hôtel luxueux, et c'était beaucoup mieux que dans un appartement. C'est là-bas que j'ai eu ma première relation sérieuse. Il était serveur, et la première fois qu'on s'est rencontrés, je venais de prendre ma douche. Inutile de vous dire l'effet que je lui ai fais. Après cette journée, il est tout le temps venu quand j'avais besoin de quelque chose. J'ai trouvé ça très mignon, et puis il était très sexy lui aussi. Alors je l'ai invité, un soir, à dîner avec moi, et on a couché ensemble. Je crois qu'on en avait tous les deux très envie. Après ça, on a continué à se voir, ce qui m'a fait très bizarre. J'étais habituée à des coups d'un soir, mais sortir avec un seul homme était agréable. Et un homme formidable, qui plus est. Cela a duré longtemps. Je ne m'en étais pas rendue compte, mais je l'aimais. Et puis tout s'est terminé. Je devais revenir à Florence. Ma famille était là-bas, et j'avais terminé mes études, le diplôme en main. On était un peu tristes, quand on s'est quittés, mais je me suis effondrée dans l'avion. Je m'en suis rendue compte trop tard. Je devais l'oublier, et lui aussi. Mais en fait, je n'ai jamais réussi à l'oublier.

« Ouais, c'est ça ! Montre tes seins chérie ! » C'est ce que j'entends à peu près tous les soirs. Oui, je suis strip-teaseuse. Triste destin, vous pensez, c'est ça ? Pourtant, je n'étais pas obligée de faire ce métier. Non, je le fais de mon plein gré. J'aime ce que je fais, j'aime me donner en spectacle et j'aime être admirée. En plus, j'ai tous les atouts possibles, alors pourquoi les cacher ? C'est ainsi que je le vois. Par contre, ce que j'apprécie moins, ce sont les remarques un peu vulgaires de mes spectateurs. Mais bon, ça, c'est une autre histoire. Ils ne sont pas tous grossiers. Parfois, je rentre même avec l'un d'entre eux. Bah quoi ? Autant en profiter. Je sais que c'est complètement hors des valeurs morales de ma famille, et c'est pour cette raison que je leur cache. Ce n'est pas que j'ai envie de décevoir mes parents, mais j'aime être sur scène, voilà tout. J'espère qu'ils ne le sauront jamais. Je ne sais pas comment ils réagiraient, mais très mal, je pense. En attendant, je vis ma vie, comme toute personne normale. Ma famille est très importante à mes yeux, c'est pour cette raison que je les soutiens fortement avec cette "guerre" des hôtels. Parfois, je couche avec les clients de Charleston pour qu'ils viennent à Del Fabro. Pas très glorieux, je sais, mais parfois, ça marche. Je ferais n'importe quoi pour ma famille. En fait, je suis capable de tout.

Je m'appelle Xuan et j'ai quinze ans. Sinon, je prends souvent le pseudo de Colors-Lips, voilà les formalités. J'ai "découvert" le forum grâce à Lane, mais en fait on était en télépathie, enfin bref J'aime les sushis, non j'adore ça. Homer Simpson est mon dieu vivant, je lui voue un culte absolu. J'aime tout le monde, alors vous êtes les bienvenus dans mon lit. Prenez juste le ticket à l'entrée. Voilà, je crois que j'ai dit l'essentiel. Vous en saurez plus plus tard, je ne vais pas tout vous dévoiler quand même. J'espère que je vais bien m'amuser sur ce forum Ah, et ce smiley me fout la trouille: