Mes parents m'ont donné le nom de calloway et c'est assez drôle parce que j'ai le même que le leur. Pour me différencier, ils m'ont aussi appelé actérie de mon premier prénom, lula du second. Je suis né(e) il y a vingt-cinq ans ans à Florence. Aujourd'hui, je vis toujours à Florence. A chaque fois que je remplis des papiers pour l'administration, on me demande mon état civil. J'imagine que je n'ai plus qu'à le donner une nouvelle fois; donc je suis célibataire et on s'en fiche peut-être mais j'ai une préférence pour les hommes. Voilà, vous en savez suffisamment sur moi maintenant. Peace and love mes frères.

« Plus tard tu te marieras avec moi ? » Allongée sur mon lit, je les regarde comme s'ils venaient de sortir la pire bêtise jamais entendue. Elle est là, assise sur le sol, le regard posé sur lui alors qu'elle s'applique a couvrir son ongle d'un vernis rouge, presque moche. Lui, lui comme a son habitude il est là a la fenêtre, laissant s'échapper la fumée de sa putain de cigarette. Je dis plus rien, de toute façon il m'écoute pas. Qu'il foute sa vie en l'air, j'en ai rien a faire. Izzie laisse son vernis et jette un regard meurtrier au garçon qui garde le silence. « T'es un enfoiré Toni, un type sans cœur ! » Alors elle se lève, et moi je me retrouve toute seule avec lui. Il est là, a sa fenêtre, le regard perdu dehors. Izzie elle est dingue de lui depuis la toute première fois où il a franchit la porte de la maison. C'était ma faute je le sais bien, après l'école, je lui avais proposé de venir a la maison, parce qu'avec Toni, on était assit l'un a côté de l'autre, et puis, a la récréation, je préférais rester avec lui plutôt qu'avec les autres. Alors Toni, c'était devenu mon copain. Il écrase sa cigarette contre le rebord de la fenêtre et pose son regard sur moi. Son regard, il a toujours eu le don de me rendre bizarre, et puis, quand il le laisse vagabonder sur ma poitrine, j'ai qu'une envie, le faire disparaître. Alors je me lève, et je viens a côté de lui pour refermer la fenêtre. Dans ma chambre ça sent la cigarette froide. « T'aurais put être sympa et lui répondre. » Il me regarde et il soupir, je supporte plus quand il fait ça, quand il me regarde comme si j'étais une demeurée ou quelque chose du même genre. Ce type y a un truc qui va pas dans sa tête, ou alors c'est tout qui déglingue. Il était pas comme ça Toni avant, il fumait moi, et puis il noyait pas son temps libre dans l'alcool. Je lui ai dit au début, qu'il allait se détruire ou quelque chose comme ça, mais il m'écoute pas, il se contente de me regarder et de pousser un de ces putain de soupir. Je les lui ferrais bien avaler moi ! « Tu fais chier Toni, elle tiens a toi Izzie, tu pourrais faire un effort ou quelque chose comme ça. » Je détourne le regard et puis je me dirige jusqu'à la porte de ma chambre, parce qu'il me gonfle avec ses airs de mecs inaccessible. J'ai dix huit ans, et un jour, je sauverais Toni, ou bien je le raillerais de ma vie.

« Et si tu posais ta bouteille deux secondes et que tu m'écoutais ! » Putain Toni, tu détruis ta vie et tu t'en rends même pas compte. Izzie au début, elle était aux anges, Toni s'intéressait enfin a elle, Toni partageait enfin son lit, Toni lui aurait promis la lune, du moins elle l'aurait cru. Et puis, elle avait découvert l'ivrogne, le type insupportable qui a moi me servait d'ami. Parfois Toni, je voudrais ne jamais t'avoir rencontré. Je m'en souviens, on avait seize ou dix-sept ans, on avait trop bu, moi en tout cas, et je m'étais probablement montrée un peu trop entreprenante a son égard. A l'époque toni, c'était un garçon gentil, il buvait trop, empestait la cigarette, mais il promettait d'arrêter alors je le croyais. Ce soir là, d'un commun accord, nous partagions plus qu'une simple amitié. Et puis, le lendemain, on oubliait. Toni restait mon ami, mon copain de toujours. C'était tant mieux. « Et si tu me foutais la paix ?! » Je rêve de m'enfuir et pourtant je reste là, le regard posé sur lui alors qu'il s'obstine a ne pas me voir, pour changer. Mais j'ai promis a Izzie. Pourtant gamine, je me serais jamais imaginée là, ici, planté devant lui, parce que Toni, c'était juste mon copain, mon meilleur copain, pas le type qui mettrait ma sœur enceinte. Si je m'écoutais, je partirai loin, je le laisserai là, comme un idiot, a gâcher sa vie. Mais j'ai promis a Izzie. « Toni, écoutes-moi, c'est ma sœur. Elle est enceinte. » Pourtant elle en veux pas du gamin, de la petite chose qui la rend moins belle. Parce qu'elle est jolie Izzie, elle a toujours été jolie. La vérité, c'est que quand elle a laissé Toni, quand elle a enfin ouvert les yeux je veux dire, elle est retombée amoureuse. C'est un chouette garçon, un homme bien qui a fait de grandes études. Il veut devenir médecin, elle s'imagine déjà devenir sa femme. C'est pour ça qu'elle en veut pas, de l'enfant, du bébé. Non, elle ne veut pas le garder. « Et c'est toi le père. Elle désire avorter et m'a demandé de te le faire savoir. » Putain Toni, me regardes pas comme ça, arrête avec ton regard de type paumé. Y a ses doigts qui se resserre contre le verre de sa bouteille, et puis, pour la première fois depuis longtemps, j'ai presque l'impression qu'y a quelque chose qui lui passe par la tête, quelque chose d'autre que bière, sexe ou cigarette je veux dire. Toni c'est devenu un crétin, un sale type que je m'obstine a vouloir sauver. Alors lorsqu'il me demande de le laisser, je m'exécute sans rien dire, et puis je me promets de prendre mes distances, juste un peu.

« Lula, apportes moi mes lunettes veux tu ? » Là, dans sa chambre d'hôpital, il a l'air encore plus fatigué que d'habitude. Ses cheveux grisonnant retombent maladroitement contre son visage ridé. Il a l'air vieux, il ne ressemble plus au père dont je me souviens. Quand on était petite avec Izzie, il nous amenait souvent dans son bureau. C'était une grande entreprise de parfum, une de celles dont on se souvient le nom. C'était un grand homme vous savez, un homme bien. Sur le bureau près de la fenêtre, j'attrape les lunettes. Il sourit, parce qu'il sourit toujours. Il dit qu'il va bien. « Un ami m'a parlé de son fils, un garçon gentil, il fait des études de droit. Il est en ville en ce moment, tu devrais peut être le rencontrer. » Dehors il pleut, je n'aime pas les hôpitaux, je n'aime pas y voir mon père. Il pose sa main sur la mienne. « Si jamais je doit partir, j'aimerais seulement te savoir heureuse Lula. »

« Qu'est-ce que tu fais là ? » Je n'aurais pas crue le voir ici, pas aujourd'hui, pas après ce qu'il a fait hier. D'ailleurs, je crois que j'aurais préféré qu'il disparaisse. Ça aurait été plus simple. Pourtant il est là, et je m'approche de lui. Je sais que derrière moi, Izzie doit se retenir de ne pas venir crier au scandale. Elle ne l'aime pas, elle ne l'aime plus, et même aux yeux de ma mère, Toni n'a plus rien du petit garçon qu'elle ramenait parfois de l'école. Pourtant avant, elle l'aimait bien Toni, elle le disait charmant et trop bien élevé étant donné son rang sociale. Elle l'appréciait comme une femme apprécie l'ami de sa fille. Mais il n'a rien a faire là, pas aujourd'hui, pas maintenant. Dans leurs robes noires, les femmes passent a côté de nous en nous adressant des regards mêlant tristesse et curiosité. Il y a ces hommes dans leurs costumes trop sombres, venus seulement pour se donner bonne conscience. Et puis y a Toni, tombé là comme un ovni. « J'voulais te présenter mes condoléances et m'excuser. » Je voudrais y croire mais j'y arrive pas. J'arrive pas a y croire, a ses excuses et puis au reste. Il est comme les autres, il me regarde en s'appliquant a se vouloir sincère, il s'excuse, murmure qu'il comprend, alors qu'il comprend rien. Mon père c'est plus qu'un tas de terre avec un nom écrit dessus, quand au seul homme que j'ai peut être aimé dans ma vie, c'est plus qu'une épave. Alors je fais ce que j'aurais du faire depuis toujours, je fuis, j'entame un demi tour auquel il met fin en m'attrapant l'épaule. Fais pas ça Toni, fais pas ça. « Tu devrais rentrer. » Parce que derrière moi, ma mère s'impatiente, parce que nous nous devons de rentrer a la maison pour accueillir a souriant les gens désireux de rendre un dernier hommage a l'homme qu'était mon père. Juste un instant, je croise son regard, et puis Izzie s'approche et s'empare de mon bras. Tu gâches tout Toni, comme d'habitude.

Qui je suis ? La grande classe, je vais pouvoir vous faire un truc du genre : 3615 ma vie ! Pour de vrai, je m'apelle Valentine, mais sur le net, on m'apelle V., parce que V pour Valentine. Pas franchement original, j'en conviens. Au jour d'aujourd'hui, j'ai dix neuf ans, et presque toutes mes dents, et je suis étudiante en biologie, parce que mon truc a moi, c'est les bêbêtes. Et a cause de ces fameuses études, et bien je pourrais certes passer sur le forum tous les jours ( geekette power ), mais poster quelque chose comme trois a quatre fois par semaine avec inspiration. Le forum ? Et bien je remercie ma curiosité de m'avoir amené ici, parce qu'il est franchement chouette, et le design vachement beau ! Et puis le scénario, a tomber par terre ! Allez, je m'arrête là, salut les copains !